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Le 31 juillet 2000, cette date pourrait
bien signer l'arrêt définitif de la maternité de Beaupréau (49). C'est
ainsi qu'en a décidé l'Agence régionale de l'hospitalisation.
L'établissement ne répondrait pas aux normes des décrets d'octobre
1998. |
A Beaupréau (6 600 habitants), c'est la consternation. Pour cette commune, située en plein cœur des Mauges (dans le Choletais), la fermeture de la maternité est vécue comme une véritable injustice. Cette décision est jugée contraire aux intérêts du monde rural et des familles. Elle est d'autant plus grave qu'elle s'inscrit dans une certaine continuité. Puisque régulièrement, dans les campagnes, des services publics ferment leurs portes : bureaux de poste, trésoreries, classes primaires et maternelles. La maternité de Beaupréau a ouvert pour la première fois au début des années 1960. A cette époque, elle était gérée par la congrégation des religieuses hospitalières de Saint Joseph, également gestionnaire de l'hôpital privé (maison de retraite Saint Martin), situé à proximité de la maternité. En 1971, une association est constituée (l'Association régionale de la clinique maternité Saint Joseph de Beaupréau) pour reprendre en main la gestion de la maternité belloprataine, les religieuses hospitalières ne souhaitant plus s'en occuper. Aujourd'hui, la clinique Saint-Joseph de Beaupréau emploi 43 salariés (dans le seul service de maternité). Elle a pratiqué, en 1999, 452 naissances - contre 500 les cinq dernières années. Une chute d'activité qui, selon sa direction, semble être générale à ce secteur et qui s'expliquerait, tout simplement, par la baisse sensible de la démographie en France. |
Une équipe de
Qualité La maternité de Beaupréau dispose d'un service de chirurgie exclusivement gynécologique qui pratique environ 250 interventions par an. Insuffisant, à priori, pour répondre aux normes des décrets d'octobre 1998. Décrets qui prévoient, pour un établissement pratiquant moins de 1 500 accouchements par an, la présence obligatoire (24 h sur 24 h et 365 jours par an) d'un gynécologue qualifié en chirurgie, d'un anesthésiste réanimateur et, dans des délais compatibles avec la sécurité, d'un pédiatre formé à la réanimation néonatale. Des conditions auxquelles ne satisfait pas la maternité de Beaupréau. |
Sébastien Chauveau
© Chauveau Communication 1999
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